Voici un article que j'avais lu en fin d'année 2008 et que j'avais enregistré
Je vous le propose car il parle bien de la pêche en fin de saison mais quand même pas dans les conditions extrème que nous propose la vidéo de Jérôme
Faites vous votre idée
La carpe la pêche d'hiverPar Yann, jeudi 11 décembre 2008
L'hiver pour le pêcheur à
carpeexpérimenté est une belle saison. En effet, non seulement les gros poissons
(donc les
grosses carpes) sont plus actifs que les petits et
les indésirables quasiment absents. Et la concurrence est moindre, le pêcheur à
carpe néophyte s'aventure rarement au bord de l'eau l'hiver.
Je ne parle pas de pêche à la
carpe l'hiver à l'arrivée de la première gelée. Nous sommes
actuellement en automne et les premiers grands froids ont déjà eu lieu. À ce
moment-là, bien que les températures soient négatives au petit matin, l'eau n'a
pour autant pas encore terminé sa phase de refroidissement. Ces premiers pas
vers l'hiver se caractérisent par une eau encore plus chaude que l'air, ce qui
provoque au petit matin une brume à la surface de l'eau. Cette période est le
coup de départ pour notre copine la
carpe de se mettre en
chasse aux protéines.
Quelques temps plus tard, la froideur de l'air l'air l'emportera et rendra
l'eau très froide. Et c'est alors que commencera réellement la pêche hivernale.
Adaptation du métabolisme de la carpeLorsque la configuration
hivernale arrive, la température de l'eau est généralement comprise entre 5 et 8°C, suivant la région
concernée. À ce moment-là, le métabolisme de la carpe fonctionne plus ou moins
au ralenti. Les réserves emmagasinées lors de l'automne et essentiellement
stockées sous forme de graisses et de glycogène dans le foie vont lui permettre
de satisfaire ses besoins énergétiques journaliers. Dans les périodes de grand
froid, les
carpes dépensent de l'énergie, afin de maintenir
leur corps à une température supérieure à celle de l'eau. Elles utilisent leur
réserve , plutôt que de se lancer dans une recherche de nourriture peut
productive pour ne pas perdre plus d'énergie qu'elles n'en gagneraient.
Pour pêcher, il vaut mieux attendre un radoucissement, qui fera que des
carpesfiniront toujours à un moment donné par montrer le bout de leurs nez. Ces
périodes ne sont malheureusement jamais très longues, et peuvent parfois durer
moins de 24 heures. Il faut donc alors garder les yeux rivés sur le baromètre
et le thermomètre. Avec de la chance, un petit vent de sud qui souffle à mi-
semaine sera peut-être annonciateur d'un week-end à ne pas rater... Inversement,
si le vent du nord remplace celui du sud au même moment, restez chez vous et
préparer votre matériel. Ces conditions changeantes peuvent être
décourageantes, mais il faut savoir que ce sont souvent durant ces « fenêtres »
météorologiques optimales que les plus
grosses carpess'alimentent. En effet, une
carpe ne réagit pas de la même
façon suivant que son poids est de 10 kg ou de 20 kg (et plus). Pour les
plus grosses carpes, les réserves automnales ne suffisent pas à combler leurs
besoins alimentaires,
ce qui implique que plus elle est lourde, plus la
carpe est contrainte de s'alimenter, même en hiver.
. L'attrait de la pêche hivernale s'en trouve renforcé. La qualité prime ici
sur la quantité.
Conditionnement plutôt que localisationAu coeur de l'hiver, les départs ne sont pas faciles à
obtenir en pêchant « juste », alors imaginez si vous êtes « à côté de la plaque
» dès le début ! Pour bien choisir son poste, deux solutions existent:
- La première consiste à
localiser les carpes ou encore trouver un secteur susceptible d'en
abriter.
- La seconde à préparer « le
terrain » à l'avance, grâce à un amorçage de conditionnement (à l'aide de
bouillette, de graines, d'amorce à carpe ou un mélange de tout ça mais avec
parcimonie). C'est celle que je préfère de beaucoup en hiver.
Sur de nombreux plans d'eau,
cet amorçage de conditionnement s'opère de lui-même, du fait de la régulière
présence des pêcheurs à
carpe sur de nombreux postes. Les
carpesfinissent alors par assimiler cette nourriture providentielle à une manne
naturelle. Dans ce cas de figure, ce sont généralement les secteurs les plus
productifs en automne qui donnent aussi les meilleurs résultats en hiver.
Repérez donc bien les postes et secteurs qui produisent « le plus de départs »
avant l'arrivée définitive de l'hiver, et choisissez les en priorité s'ils se
libèrent un peu plus tard, car ils seront « un premier choix » dans votre pêche
à la
carpe hivernale. Dans le cas de plans d'eau généralement
délaissés en hiver, c'est à vous qu'il appartient de réaliser cet amorçage «
d'entretien », voire de « préparation du coup », car il est risqué de
s'aventurer alors sur un plan d'eau où le poisson n'a pas été sollicité depuis
plusieurs semaines.
Lorsqu'un tel conditionnement n'a pas été possible, il ne reste alors plus qu'à
se lancer dans la localisation des carpe, bon courage car ce qui est loin
d'être facile en hiver.
Préparez de bons appâtsLes
carpes digèrent mal les graisses en
hiver, car elles ne possèdent pas d'estomac, et ce sont des enzymes présentes
dans leur intestin qui font travail de cet organe. Or, dans une eau bien
froide, ces enzymes sont moins actives. Par conséquence, plus un appât est
alors digeste, plus il est recommandé. L'hiver n'est pas la meilleure pour
utiliser les mixes à base de farines de poisson. Il faut 24 heures à une
carpepour les digérer dans une eau de 5 à 10 °C, alors que 10 heures lui suffisent pour digérer un aliment moins
lourd. Pour pallier ce problème, des farines prédigérées sont apparues dans la
gamme de nombreux distributeurs. Elles ont depuis fait leurs preuves, et
permettent de continuer à pêcher avec un mix carné même en période hivernale.
Abandonnez cependant toutes les huiles de poisson pour remplacer les graisses «
néfastes » par des graisses « utiles » nettement plus assimilables. Les farines
végétales les contiennent comme :
- le nurupan (farine de soja
« toastée »)
- la farine de maïs,
- le chènevis grillé, qui non
seulement attire les carpes en toute saison, mais, du fait qu'il est cuit,
reste bien assimilable en eau froide.
Moins chères que les farines animales, elles contiennent de
nombreux éléments très utiles, mais surtout des hydrates de carbone (sucres),
puisque via leur métabolisme, les carpes vont les transformer en glycogène, le
fameux combustible d'hiver. Si je devais faire une synthèse, je vous
proposerais d'utiliser pour la confection de vos
bouillettes:
Recette de bouillette :
- un mix du type birdfood (500 g),
- 15 % de farine de chènevis
grillé moulu (150 g),
- 15 % de farine de riz (150 g),
- 15 % de nurupan (150 g) e,
- 5 % (50 g) de lactalbumine,
- 10 oeufs,
- 50 ml d'extrait de foie
liquide,
- 50 ml de sucre de canne.
Modification des montagesL'hiver est une saison où il est recommandé, d'affiner ses montages (sauf si le spot est vraiment trop encombré). Je
suis donc partisan de réduire le diamètre des fils.Les carpes sont moins
vivaces qu'en eau chaude et la rudesse des combats est moindre. Pour gagner en
discrétion, je remplace chaque fin d'année mes 37 ou 39/°° par des 31 ou 33/°°,
sans pour autant enregistrer plus de casses. Après avoir diminué le diamètre
des lignes, je réduis aussi la taille des appâts et la longueur de mes bas de
ligne. Bien qu'il soit tout à fait possible de piquer une carpe en hiver avec
des bouillettes de 30 mm,
j'aime profiter de la baisse d'activité des nuisibles pour pêcher avec de la
petite bouillette de 14mm. N'oublions pas qu'une carpe se nourrit moins souvent
et en moindre quantité à cette période. Diminuer le diamètre des appâts permet
de couvrir une zone d'amorçage plus grande et d'éviter de gaver un poisson
avant même qu'il ne trouve notre piège. Si cette saison rime avec discrétion,
elle doit impérativement rimer aussi avec précision. Le PVA est recommandé pour
effectuer un amorçage très de l'hameçon (garni d'environ 10 petites
bouillettes) et utilisez une pâte d'enrobage à bouillette sucrée, gorgée de Viandox pour
enrober l'appât.
Et n'oubliez pas plus le froid et dur plus il faut un moral d'acier